🐆 Peut On Jeûner Pendant Les Règles Bible

PeutOn Se Doucher Pendant Les Regles - À quelle fréquence doit-on se changer pendant les règles ? - Améliore ta Santé. Ce film hydrolipidique à la surface de l'épiderme nous protège des diverses agressions de l'environnement. Il n'y a aucun rapport entre l'intensité des saignements et l'eau. En fait, nager ou faire tout autre exercice Lapremière mention du jeûne dans la Bible se trouve dans l'Ancien Testament, lorsque Moïse a jeûné 40 jours avant de recevoir les commandements du Seigneur. Et Jésus passa la même quantité de temps dans le désert, dans la faim et la solitude, avant de sortir avec les gens avec les paroles de ses sermons. À jeun, ils ne pensaient pas à leur santé physique, mais avant tout à Cequi rend l’homme et la femme impurs, c’est le péché. La femme peut aller à l’Église à tout moment, et jeûner également. Elle peut communier si elle n’a pas d’empêchement à recevoir la sainte communion. Les empêchements à la communion concernent aussi bien exemplesdans la Bible où les gens ont jeûné sans prendre ni nourriture ni eau pendant quarante jours. Dans cette étude, nous considérerons le jeûne comme la suppression de nourriture dans un but spirituel. Beaucoup de ceux ayant demandé comment jeûner sont des chrétiens et des membres d'église depuis longtemps; pourtant, Bienque d’autres régimes établissent souvent des règles strictes, le jeûne intermittent 16/8 est facile à suivre et peut donner de vrais résultats avec un effort minime. Il est généralement considéré comme moins restrictif et plus souple que de nombreux autres régimes et peut facilement s’intégrer à n’importe quel mode de vie. Cesrègles vont vous aider à jeûner dans les meilleures conditions. D’abord, il faut vous fixer un objectif réaliste pour tenir dans la durée. Il ne faut pas jeûner de façon radicale sans faire attention aux conséquences sur votre corps. Vous devez jeûner de façon à pouvoir continuer à vivre, travailler, dormir, et faire du sport normalement. Par conséquent, il faut bien Commentvivre le Carême concrètement ? Publié le 12 mars 2019. Durant le temps du Carême, pour nous préparer à la fête de Pâques, nous sommes invités à entrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus : prier avec lui, jeûner avec lui, partager avec nos frères avec lui. Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois prierpendant ses règles bible. mercedes house virtual tour / panasonic tv festplatte am pc auslesen# Louangeà Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et à ses Compagnons. Les oulémas appellent « Tachrîk » le fait d'avoir plus d’une intention pour une seule œuvre ou acte de dévotion. Cette forme de conciliation est permise si deux actes de dévotion se chevauchent et si la finalité des ces actes est atteinte. Informationssur le temps du Carême et de Pâques dans notre diocèse. Retrouvez les nombreuses propositions qui vous sont faites par les paroisses, services diocésains, mouvements et communautés religieuses pour bien vivre le carême. De plus, vous trouverez dans ce dossier de nombreux articles et éclairages divers proposés par le site Cecipeut être évalué de deux façons : en se basant sur l’expérience personnelle ou d’après les conseils d’un médecin musulman de confiance dont les connaissances et l’honnêteté sont reconnues. Ainsi, si un médecin musulman de confiance indique au musulman que le jeûne peut lui être nuisible, ce dernier est autorisé à ne pas jeûner. D’autre part, si un musulman a l Lapremière mention du jeûne dans la Bible que nous trouvons dans l'Ancien Testament quand Moïse a jeûné pendant 40 jours avant de recevoir de commandements du Seigneur. Et Jésus a passé autant de temps dans le désert, la faim et la solitude, avant d'aller vers les gens avec les paroles de ses sermons. Jeûné, ils ne pensent pas à sa règles] [Actes louables] [réparation expiatoire] Qu'est-ce que le jeûne en Islam ? Son mérite a été reconnu par les hadiths du Prophète (sur lui la prière et la paix) qui dit - Le jeûne préserve de l'enfer, tel un bouclier au combat (Ahmed) - Celui qui jeûne un jour pour l'amour de Dieu, sera éloigné du feu, de la distance parcourue en 70 années. (B.&M.) - L'invocation de Avantde commencer à remanger, centrez vous sur votre assiette, soyez calme, méditez quelques minutes pour manger en étant concentré sur votre assiette. Durant les 3 jours suivant le jeûne. – Consommez des fruits et légumes entiers cuits à la vapeur si vous avez les intestins sensibles ou crus si cela vous convient. Parexemple, l’employeur peut demander au salarié de retirer certains signes ou vêtements si le fait de les porter entrave les règles de sécurité ou d’hygiène (Cass. soc. 29 janv. 1984, n° 81-42.321). Cela peut concerner le port de gourmette, de pendentifs, de croix ou de médailles à proximité de machines de travail. Tiex. La recherche sur le jeûne a beaucoup progressé. On découvre aujourd’hui que cette pratique ancestrale a de nombreux effets positifs sur l’organisme. Dans ma lettre précédente sur le jeûne, vous aviez découvert les 7 vertus incroyables du jeûne Jeûner affute les fonctions cognitives Jeûner améliore les défenses immunitaires Jeûner régénère la peau face à l’acné et à l’eczéma Jeûner ralentit la croissance des tumeurs cancérogènes Jeûner permet de perdre du poids et de mieux contrôler l’appétit Jeûner combat le diabète Jeûner apaise la dépression Une fois que vous êtes décidé à essayer le jeûne, vous avez besoin de définir des règles. Je veux essayer le jeûne… Comment faire ? Ces règles vont vous aider à jeûner dans les meilleures conditions. D’abord, il faut vous fixer un objectif réaliste pour tenir dans la durée. Il ne faut pas jeûner de façon radicale sans faire attention aux conséquences sur votre corps. Vous devez jeûner de façon à pouvoir continuer à vivre, travailler, dormir, et faire du sport normalement. Par conséquent, il faut bien sélectionner les aliments que vous mangerez. Ils sont indispensables pour garder l’énergie dont vous avez besoin. Il s’agit de trouver une méthode qui vous permette aussi de retirer un maximum des bienfaits du jeûne. Chacun doit trouver la manière de jeûner qui lui correspond. Trouver la méthode de jeûne qui vous convient Plutôt que de partir de zéro pour découvrir ce qui convient à votre corps… je vous invite à prendre un raccourci. J’ai recensé pour vous les méthodes de jeûne les plus pratiquées. En suivant les conseils de ceux qui ont déjà tout essayé, vous maximiserez vos chances de réussite. Plutôt que d’attaquer directement avec le jeûne intégral de 15 jours… Il est bien plus logique de commencer doucement par le jeûne intermittent. C’est un excellent entraînement avant de passer à un jeûne de plus de 72 heures [1]. Le jeûne intermittent n’est pas destiné aux personnes qui souffrent de troubles en rapport à l’alimentation boulimie, anorexie mentale, pica, etc [2]. Voici ce que vous pourriez attendre du jeûne intermittent Perdre du poids des études ont montré que le jeûne intermittent est aussi efficace que la restriction calorique pour perdre du poids, protéger le cœur, et combattre le diabète de type-2 [3] [4]. Le jeûne intermittent permet de manger moins sans trop souffrir de la faim [5] [6]. Réduire l’asthme les personnes asthmatiques et en surpoids observent que leur asthme diminue grâce au jeûne intermittent [7]. Ralentir le vieillissement chez la souris, le jeûne intermittent permet de ralentir le vieillissement en protégeant le cerveau [8]. 6 méthodes éprouvées de pratiquer le jeûne intermittent Le jeûne intermittent consiste à répéter très régulièrement des séances de jeûne court. Contrairement aux séances de jeûne total de plusieurs jours, le jeûne intermittent peut être pratiqué en permanence, tout au long de l’année, sans perturber la vie quotidienne. C’est comme une nouvelle manière de vivre. Voici 6 manières de pratiquer qui ont fait de nombreux adeptes à travers le monde. 1. Le jeûne 5/2 jeûner 2 jours par semaine Le jeûne 5/2 consiste à manger normalement 5 jours par semaine. Puis 2 jours par semaine non consécutifs, manger uniquement 500 calories. Vous pouvez jeûner par exemple le mardi et le vendredi, où vous prendrez 2 petits repas de 250 calories chacun. Pour vous donner une idée, 2 œufs et une salade vous apportent 250 calories [9]. Vous trouverez sur Internet des tas de sites vous donnant des idées de plats à 250 calories, à la fois rapides et savoureux [10] [11] [12]. Si vous vous contentez d’un plat moyennement copieux sans entrée, fromage, ni dessert, vous ne devriez pas excéder 250 calories. 2. Le jeûne 16/8 jeûner 16 heures par jour Le jeûne 16/8 implique de restreindre la plage où vous mangez à 8 heures par jour, contre 16 heures de jeûne. Vous couvrez ainsi les 24 heures qu’offre la journée. Dans la plage de 8 heures, vous pouvez caler 2 ou 3 repas. Durant la phase de jeûne, limitez-vous à boire de l’eau, du thé, ou du café. Vous découvrirez qu’ils aident à maîtriser la faim. Durant la phase dédiée à l’alimentation, mangez sainement et en quantités raisonnables – surtout si vous faites peu d’exercice. Si votre alimentation est pauvre en glucides, vous constaterez que le jeûne 16/8 est facile à respecter. 3. La méthode Manger-Stop-Manger jeûner durant 24 heures une à deux fois par semaine La méthode Manger-Stop-Manger consiste à jeûner complètement un à deux jours par semaine. Cette méthode a été élaborée par Brad Pilon, un spécialiste canadien de la nutrition [13]. Il ne faut pas nécessairement commencer à 00 h 00 et terminer à 23 h 59. Comptez plutôt 24 heures d’un repas à l’autre. Jeûner de la fin du dîner ce soir jusqu’au dîner demain soir. Bien entendu, ça peut être du déjeuner au déjeuner du lendemain… ou même du petit-déjeuner au petit-déjeuner. Le résultat est le même. Bien entendu, vous ne prendrez pas d’aliments solides, ni d’alcool pendant le jeûne. N’essayez pas de rattraper le jour de jeûne en mangeant 2 fois plus le lendemain. Essayez de vous contenter d’une portion normale comme si de rien n’était. Malgré ses bienfaits sur la santé, la méthode Manger-Stop-Manger reste difficile à suivre malgré tout – surtout après la 20e heure de jeûne. C’est pourquoi il est conseillé de commencer par le jeûne 16/8, puis d’allonger progressivement la durée du jeûne jusqu’à 24 heures. Et n’oubliez pas de boire… ça aide vraiment. 4. Jeûner un jour sur deux Une fois que vous maîtriserez la méthode Manger-Stop-Manger, vous pouvez accroître la cadence des jeûnes. L’objectif est de parvenir à alterner un jour de jeûne avec un jour normal. Je vous déconseille de commencer directement à jeûner de façon si extrême. Pour rendre la chose plus supportable, certains préconisent de manger jusqu’à 500 calories les jours de jeûne. C’est un bon compromis. 5. Le Régime du Guerrier jeûner toute la journée, puis prendre un vrai repas le soir Cette méthode consiste à manger des petites portions de légumes et de fruits crus la journée 20 heures durant… puis prendre un vrai repas le soir dans une fenêtre de 4 heures. Le Régime du Guerrier a été rendu populaire par Ori Hofmekler, un ancien membre des Forces spéciales israéliennes et spécialiste reconnu de la nutrition. Il a analysé en profondeur les réactions du corps humain aux situations de stress extrême notamment lors d’opérations militaires [14]. Il a croisé ses observations avec les recherches existantes sur les habitudes des guerriers ancestraux. Il insiste sur l’importance de consommer des aliments aussi peu cuits et transformés que possible. 6. Le jeûne spontané sauter un repas quand ça vous arrange Cela a été ma méthode préférée pour apprendre à jeûner. Si, comme moi, votre vie n’est pas régulière, que vous voyagez souvent, que votre rythme change toutes les 2 semaines, que vous êtes invité à droite, à gauche, que vous ne pouvez pas toujours choisir le menu ou refuser ce que l’on vous sert… les jeûnes très codifiés vous paraîtront impossibles à respecter sur le long terme. Heureusement, cette méthode est faite pour vous. Vous n’êtes pas obligé de suivre une méthode stricte pour récolter les bénéfices du jeûne. Ne faites pas une fixation sur les 3 repas par jour ou 4 sur vous prenez un goûter. Votre corps n’a absolument pas besoin de manger toutes les 4 heures. Souvenez-vous que votre corps a en permanence des réserves suffisantes pour survivre environ 3 mois sans nourriture, à condition que vous buviez de l’eau [15]. Vous n’allez donc pas littéralement mourir de faim » si vous sautez un repas ou deux d’affilée. Lorsque je fais de longs trajets en avion, en train ou en voiture, je trouve ça simple et peu contraignant de jeûner en buvant régulièrement de l’eau… au lieu d’avaler n’importe quoi, comme des sandwichs de mauvaise qualité et chers, et autres friandises écœurantes. C’est un excellent moyen d’assainir le corps. De même, lorsque s’annonce un dîner copieux et bien arrosé, je saute le repas précédent, ainsi que le petit-déjeuner du lendemain. La difficulté est moins importante qu’on peut l’imaginer. Ou encore, lorsque qu’il est midi mais que vous n’avez pas réellement faim. Ou alors que vous êtes absorbé par la tâche. Ou encore si vous n’avez pas vraiment envie d’aller faire des courses ou de cuisiner. Profitez-en pour sauter un repas. 1er élément indispensable pour réussir la bouteille d’eau L’astuce consiste à avoir une bouteille d’eau toujours à côté de soi… et d’en boire une gorgée dès que la faim se fait sentir. Lors d’un jeûne intermittent, la faim n’est pas omniprésente. C’est un peu comme l’envie de dormir qui se fait sentir à intervalle régulier de 90 minutes. Si l’on tient bon en essayant de rester éveillé, on repart pour un nouveau cycle d’éveil, où l’envie de dormir ne se fait plus sentir. De même pour la faim. Si on l’ignore quand elle nous taraude, la faim finit par s’en aller pour quelques heures. On est alors libre de penser à autre chose. 2e élément indispensable pour réussir l’alimentation de qualité Le jeûne spontané n’est pas une excuse pour la malbouffe spontanée. Dès que vous avez le choix, efforcez-vous de manger sain. C’est la qualité de l’alimentation qui compte. Ceci est valable pour toutes les variations du jeûne intermittent. Vous êtes nombreux à être adeptes du jeûne sous toutes ses formes. Peut-être connaissez-vous d’autres approches du jeûne intermittent, différentes de celles citées ici. J’aimerais que vous me racontiez votre propre expérience. Je vous invite à la partager ci-dessous en laissant un commentaire. Ainsi, elle pourra aussi bénéficier aux autres lecteurs de Néo-nutrition. Bien à vous, Eric Müller Au Népal, lorsqu’une femme ou une jeune fille a ses règles, elle est bannie de son foyer. En effet, selon la tradition hindoue de la chhaupadi » ou exil menstruel », les menstruations sont impures et dans plusieurs communautés du pays, pendant cette période, les Népalaises sont obligées de dormir dans une hutte à l’extérieur de leur tenter de faire évoluer les traditions, le parlement népalais a approuvé, mercredi 9 août, une nouvelle loi contre la chhaupadi » désormais, quiconque forcera une femme à se plier à cette tradition est passible d’une peine de trois mois de prison et/ou d’une amende de 3 000 roupies environ 26 €. Mais dans ce pays où la population est majoritairement hindoue, cette tradition est tenace et perdure malgré une première interdiction il y a une dizaine d’années. Chhaupadi »Dans certaines communautés népalaises, quand une femme à ses règles elle part s’installer dans une chhau goth », une hutte bâtie à l’extérieur de son foyer, un toit de fortune parfois situé à seulement quelques mètres de chez elle, parfois beaucoup plus loin. Pendant cette période, elle n’a pas le droit de toucher la nourriture destinée aux autres, les icônes religieuses, le bétail ou les hommes. Une mise au ban physique qui, dans certaines régions du Népal, est aussi pratiquée pendant une période d’un mois après l’ de plusieurs siècles, la pratique de la Chhaupadi » est entourée de nombreuses superstitions qui rendent difficile l’évolution des coutumes comme en témoigne Pabitra Giri, une Népalaise de 23 ans Nous pensons que si nous ne suivons pas la chhaupadi, des malheurs nous arriveront, alors que dans le cas inverse, les dieux nous seront favorables. »Un tabou mondialiséUn tabou lié aux menstruations que l’on retrouve dans pratiquement toutes les sociétés humaines, explique Roberte Hamayon, directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études, section des sciences religieuses Les raisons de ces croyances sont avant tout symboliques, et liées à la capacité de reproduction des femmes. Avoir ses règles, c’est ne pas être enceinte et donc ne pas contribuer à la reproduction de la société. Dans énormément de sociétés, la stérilité a longtemps été une chose terrible. »Prenant l’exemple de certaines croyances mongoles où placer un linge imbibé de sang menstruel près des affaires d’un homme lui porterait malheur, Roberte Hamayon cite également les travaux d’Alain Testart, anthropologue français décédé il y a deux ans, qui a beaucoup travaillé sur le sujet. Dans l’un de ses ouvrages, L’Amazone et la cuisinière, on découvre par exemple que dans certains peuples chasseurs d’Amérique du Sud, lorsqu’un homme a des rapports avec une femme pendant ses règles, ce dernier devient indolent à la chasse. Dans certains pays d’Afrique, les femmes qui ont leur règle ne montent pas à l’étage des magasins, pour ne pas contaminer » les hommesqui circuleraient sous leurs pieds », poursuit la chercheuse, ajoutant que les sociétés européennes n’échappent pas à ces croyances. En France par exemple, n’avez-vous jamais entendu quelqu’un dire à une jeune fille qui a ses règles qu’elle risque de faire tourner la mayonnaise si elle s’en approche trop ? »Dans le judaïsmeAu sein des monothéismes, cette distance vis-à-vis du corps de la femme pendant ses règles existe aussi, comme l’explique Sophie Nizard, chercheuse en sociologie et en anthropologie du judaïsme au Centre d’études en sciences sociales du religieux, dans son article Une pratique corporelle "discrète" le bain rituel ».Selon la loi juive, les rapports hommes/femmes sont réglementés par des lois dites de niddah, terme utilisé pour désigner le statut de la femme qui a ses règles ou qui, à l’issue de ses règles, n’a pas procédé aux rites de y apprend notamment que, contrairement à l’exemple de la chhaupadi, la loi juive ne prévoit pas une pratique d’exclusion de la femme vers un espace hors la maison lorsqu’elle a ses règles, mais prévoit néanmoins une séparation entre femme et homme au sein même de l’espace fait, dans le judaïsme, et selon la Bible, une femme, pendant sa période de menstruations, est considérée comme impure. Elle doit rester sept jours dans son isolement, et quiconque la touchera sera souillé jusqu’au soir Lévitique 15,19. Aussi est-il interdit à une femme qui saigne lors de ses règles d’avoir des rapports sexuels pendant une durée de sept jours, car elle transmet son l’islamDans l’islam, également, s’inspirant de la sourate 5 du Coran, les légistes ont établi que l’état de pureté rituelle conditionne la validité de la prière – mais aussi du jeûne, du pèlerinage et d’autres actes comme toucher le Coran –, et que cet état est atteint par des purifications dont la nature diffère selon les facteurs d’impureté. Ils distinguent ainsi les impuretés mineures, pour lesquelles les parties du corps concernées par les ablutions sont celles qu’énumère le Coran, et les impuretés majeures – dont les menstruations font partie –, lesquelles impliquent de se laver entièrement le leurs règles, les Musulmanes n’ont donc pas le droit d’effectuer les cinq prières rituelles quotidiennes, tout comme elles ne peuvent jeûner, toucher le Coran ou tourner autour de la Kaaba. Si en Islam la question de l’impureté est d’ordre général, il n’est pas moins vrai que du point de vue rituel elle concerne sous bien des aspects les femmes, d’où la spécification en notre titre. De manière globale, nous avons déjà abordé ce sujet et mis en évidence que les notions de pureté et d’impureté qui sous-tendent celles de ḥalâl/ḥarâm étaient un calque du concept de pur/tahor et impur/tamé emprunté au judaïsme.[1] Parmi les choses impures, le cas du sang est symboliquement intéressant puisque, offert aux divinités il est pur, mais, s’écoulant de l’être humain, il serait impur. Sans doute faut-il voir là la subsistance d’anciennes craintes, le sang représentant la vie, sa perte évoquant la mort et, dans le cas des règles, l’impureté attribuée à ce sang repose de plus sur une archaïque peur de ce phénomène cyclique inexpliqué. Le cas de l’impureté de la femme ayant ses menstruations est particulièrement important dans le judaïsme ancien et, alors que le christianisme se libérera en apparence de cette conception,[2] l’Islam la reprendra à son compte. Plus fondamentalement, le fait même qu’une femme puisse être à un moment donné de sa vie considérée en état d’impureté laisse malgré tout à penser qu’elle serait alors impure. En effet, qu’une femme ayant ses règles soit interdite d’un certain nombre d’actes rituels qualifie et disqualifie la personne elle-même et non pas seulement son sang menstruel. Du fait de ces tabous et interdictions est ainsi instituée une dysmétrie cultuelle entre l’homme et la femme, situation entérinée par ce propos bien connu, en substance la femme est en religion inférieure à l’homme du fait qu’elle ne prie ni ne jeûne durant ses règles ».[3] En quoi les femmes seraient-elles une sous-catégorie de croyants ? ! Au nom de quel principe d’inégalité[4] le Coran soutiendrait-il une telle thèse ? Enfin, en d’autres termes, le Coran a-t-il institué les notions de pureté/impureté rituelle ou a-t-il seulement condamné l’impureté morale et spirituelle et appelé à la recherche d’une pureté de même ordre ? • Que dit l’Islam Même si pour l’Islam la pureté est l’état originel de toutes choses, il n’en demeure pas moins certain que le Droit musulman a intégré à la religion la notion d’impureté qui, nous le constaterons, n’est en rien coranique. En cela, il a été manifestement emprunté au judaïsme pour qui les notions de pureté et d’impureté en hébreu tahara et toumah réglaient tous les aspects de la vie religieuse. Cette islamisation de la Loi juive s’est traduite par la distinction de deux catégories d’impureté, les impuretés matérielles et les impuretés rituelles. Pour les impuretés matérielles, malgré certaines divergences d’École, sont concernés grosso modo les grands interdits alimentaires le sang, les bêtes mortes, le porc, le vin, auxquels sont ajoutées toutes les émissions du corps humain, hormis le lait, et des animaux dits impurs par l’Islam. Concernant ce que nous qualifierons d’impuretés rituelles, citons principalement l’impureté de l’homme et de la femme suite à des rapports sexuels et l’impureté de la femme liée au sang menstruel. Pour cette dernière, selon l’Islam cet état d’impureté lui interdit principalement de prier, de jeûner, de toucher le Coran, de séjourner dans une mosquée. Autant de restrictions et interdictions visant la femme menstruée que l’on retrouve à la lettre dans le judaïsme en sa misogynie la plus assumée qu’il soit. La question n’est donc pas de remettre en cause les affirmations de l’Islam, qui en la matière se fonde sur la surinterprétation de quelques versets et, essentiellement, sur des hadîths forgés à partir d’avis talmudiques, mais d’interroger le Coran afin de déterminer s’il existe réellement un ancrage coranique au concept islamique de pureté/ṭahâra et d’impureté/najâsa. C’est donc d’un point de vue théologique que notre réflexion fait sens que signifient l’impureté et le fait d’être impur ? En quoi une chose ou un être pourraient-ils être impurs ? Est-ce un état intrinsèque ou une simple construction religieuse, voire une édiction coranique ? Aussi, allons-nous examiner les versets mis en jeu par l’Islam afin d’étayer son propre système juridico-théologique. Dans quelle mesure et en quelles limites, le Coran traite-t-il de ce sujet et, tout particulièrement, existe-t-il des arguments coraniques réduisant l’activité rituelle des femmes et, par voie de conséquence, leur statut de croyantes ? • Que dit le Coran 1– Concernant les impuretés matérielles, l’Islam se réfère au verset suivant dont nous rappelons la traduction littérale Dis Je ne trouve en ce qui m’a été révélé rien d’autre qui ne soit tabouisé/muḥarraman, quant à ce que tout mangeur mange, si ce n’est la bête trouvée morte, le sang répandu, la viande de porc – car, certes, c’est une infamie/rijs [d’en consommer] – De même est une abomination/fisq [de consommer ce qui est] sacrifié à un autre que Dieu. Quant à celui qui y a été contraint, sans transgresser ni exagérer, alors, certes, Dieu est Tout pardon et Tout miséricorde. », Du point de vue de l’analyse lexicale les termes arabes rijs et fisq ne connotent pas la notion d’impureté. Le premier, rijs, qualifie au sens propre ce qui est sale, souillé, et au sens figuré l’infamie. Le second, fisq, signifie l’immoralité, l’abomination. De plus, du point de vue de l’analyse sémantique, nous avons montré en un précédent article[6] que le qualificatif rijs/infamie » ne s’applique pas à ces tabous alimentaires eux-mêmes, mais au fait de les transgresser et que, de même, ce n’était pas les bêtes immolées aux divinités qui étaient une abomination/fisq », mais le fait d’en consommer. Il n’y a donc pas en ce verset d’arguments scripturaires justifiant le statut d’impureté des catégories d’aliments tabous cités en ce verset comme en d’autres. En particulier, l’on notera que le sang animal n’y a pas été déclaré impur et qu’il ne s’agit donc pas de la raison justifiant l’interdiction de le consommer. Pour mémoire, nous avions démontré que pour le Coran ces “interdits” étaient très précisément des tabous et qu’il ne fournissait donc pas d’explication justificative de cette tabouisation. – Concernant l’impureté du vin/khamr, et plus largement celle de l’alcool, avec des divergences sur ce dernier point, le verset mis en référence est le suivant Ô croyants ! En vérité, le vin, la divination, les bétyles et les flèches sacrées ne sont qu’une infamie/rijs, œuvre du Shaytân, alors évitez-le/ijtanibû-hu ! Puissiez-vous ainsi connaître la réussite ! », Comme au verset précédent, rien n’indique ici l’impureté du vin/khamr et l’infamie/rijs mise en lien avec l’ œuvre du Shaytân » indique précisément la condamnation morale de tels comportements et habitudes. Nous renvoyons à l’article que nous avons dédié à la question de l’interdiction du vin selon le Coran et en Islam. – Concernant l’impureté des excrétions, le segment référent est en lien avec les ablutions et la conduite à tenir en cas de rapports sexuels. C’est à partir de l’interprétation forcée d’un verset que les juristes ont décrété par analogie que l’ensemble des excrétions humaines étaient impures, sauf le lait, et pour cause. En voici la traduction littérale Ô vous qui croyez ! Lorsque vous vous apprêtez à prier, alors lavez-vous le visage et les mains jusqu’aux coudes et humectez-vous la tête et les pieds jusqu’aux chevilles. Et, après un rapport/junuban, nettoyez-vous/iṭṭahharû et, si vous êtes malades ou en voyage ou que l’un de vous revient du lieu d’aisance ou que vous ayez “caressé” femme, mais que vous ne trouviez point d’eau, alors ayez-en l’intention en recourant à un sol propre dont vous toucherez votre visage et vos mains. Dieu ne veut point vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire Sa grâce à votre égard ; puissiez-vous être reconnaissant ! », Pour l’analyse littérale des éléments qui en ce verset définissent les ablutions, nous renvoyons à l’article dédié Les ablutions selon le Coran et en Islam. – Le segment qui pour l’Islam concerne directement la notion d’impureté est le suivant et, après un rapport, nettoyez-vous.» La traduction standard exprime la surinterprétation défendue par l’Islam et si vous êtes pollués junub », alors purifiez-vous par un bain », et d’autres traductions sont encore plus explicites si vous êtes en état d’impureté majeure légale/junub, procédez alors à une purification rituelle totale ».[9] L’analyse lexicale est ici essentielle, car pour parvenir à ses fins, l’Exégèse a manipulé deux termes-clefs le mot junub et le verbe iṭṭahhara. Le nom junub est dérivé de la racine janaba qui signifie se mettre à l’écart, éloigner sur le coté, éviter, s’écarter, etc. Logiquement junub signifie donc côté, flanc, voisin proche, éloignement, retrait, rien qui étymologiquement n’est en rapport avec le sens que l’exégèse juridique lui a conféré être en état d’impureté majeure légale ! Du reste, l’on peut lire parfois dans les exégèses que junub a cette signification du fait que c’est un état qui éloigne de la prière ! La faiblesse de l’argument indique en soi que le sens attribué à junub ne repose que sur un arbitraire orienté. Or, il suffit d’examiner le Coran pour vérifier que les nombreuses occurrences du verbe janaba, de ses dérivés et du terme junub sont toujours conformes au champ lexical que nous avons rappelé.[10] Il n’y aurait donc qu’en ce verset, et en qui en est proche et que nous allons aussi examiner, que junub aurait subitement pris une étrange signification juridique. Cependant, comme admettre que les Arabes auraient employé un terme pour désigner une notion qui leur était inconnue l’impureté légale ![11] Si l’on reste dans les limites véritables de la langue arabe préislamique, le syntagme coranique in kuntu junuban est un euphémisme signifiant mot à mot quand vous êtes sur le coté, ou le flanc » et évoquant prudemment l’idée de s’être retiré à la fin d’un rapport sexuel et d’être alors couché sur le flanc, d’où notre après un rapport » que l’aurait pu aussi rendre par après vous être retirés ». Notons en ce verset l’emploi d’un autre euphémisme pour exprimer l’idée de rapports sexuels ou que vous ayez “caressé” femme », cette expression plus explicite confirme la première. Ceci étant précisé, l’Exégèse a donc modifié le sens de junub a qui elle a artificiellement conféré le sens d’impureté uniquement pour l’accorder à l’idée qu’elle voulut mettre en place quant au deuxième terme-clef, le verbe iṭṭahhara. Ce dernier est la forme V de la racine ṭahara dont la signification première est éloigner, écarter, être propre, être non souillé, et qui au sens figuré seulement signifie se purifier moralement ou spirituellement, c’est-à-dire en se tenant éloigné de ce qui salit les comportements et l’âme. Or, l’Exégèse a fortement investi la racine ṭahara et toutes ses dérivées afin de lui attribuer le sens de se purifier, être purifié au sens concret et légal lié à un processus de purification. Bien évidemment, tout comme pour le terme junub, le recours aux dictionnaires de la langue arabe ne sera ici d’aucuns secours car tous témoignent massivement de cette prise en charge lexicale due à l’Exégèse ; sur ce phénomène et ses conséquences méthodologiques, voir Les réentrées lexicales. Cette remise en cause de ce qui semble être une évidence terminologique n’est pas une spéculation personnelle, mais une certitude tirée du Coran. En effet, ce dernier va commenter lui-même le sens de la forme V iṭṭahhara en un contexte rigoureusement identique Ô croyants ! N’approchez pas de la prière alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites. Et, de même, après un rapport/junuban – sauf à qui est en voyage – jusqu’à ce que vous vous soyez nettoyés/taghtasilû. Et si vous êtes malades ou en voyage, ou que l’un de vous revient du lieu d’aisance, ou que vous ayez “caressé” femme, mais que vous ne trouviez point d’eau, alors ayez-en l’intention en recourant à un sol propre dont vous toucherez votre visage et vos mains…», Ce verset reprend en un contexte légèrement différent une partie du sujet traité précédemment et l’on peut ainsi constater que le segment de et après un rapport/junuban, nettoyez-vous/iṭṭahharû » a pour exact correspondant après un rapport/junuban jusqu’à ce que vous vous soyez nettoyés/taghtasilû », Le Coran donne donc pour synonyme de la forme iṭṭahhara en le verbe ightasala en lequel signifie sans équivoque lexicale possible se laver avec application, se nettoyer. Ceci confirme donc que le verbe iṭṭahhara ne signifie pas pour le Coran se purifier ou, pire, prendre un bain rituel », comme le risque ici la traduction standard, mais tout simplement se nettoyer. Aussi, puisqu’il ne s’agit pas de se purifier mais de se laver, ceci confirme que le terme junub ne peut pas signifier être en état d’impureté, ou être impur, et que son sens premier est bien ici selon le Coran s’écarter après un rapport. – Les sécrétions coïtales masculines et féminines ne sont donc pas selon le Coran impures, mais seulement des émissions qu’il faut laver pour être propre. Précisément, le lavage en question ne concerne que les parties génitales ou celles atteintes par les sécrétions sexuelles après un rapport/junuban ». La notion de bain de purification rituelle/ghusl de tout le corps destiné à se purifier n’est donc pas coranique. En quoi du reste nous faudrait-il admettre qu’avoir des rapports sexuels rendrait impur ! L’on notera de plus que l’emploi de l’expression euphémistique après un rapport/junuban » construite sur l’emploi du terme junuban indique dans ce contexte le moment où le couple vient d’achever son rapport sexuel et permet de comprendre que ledit lavage est à réaliser dans les suites immédiates de ce rapport. Ceci est confirmé par l’analyse des segments relatifs aux ablutions montrant que si on ne peut réaliser ce nettoyage à ce moment-là faute d’eau, il faudra le faire avec de la terre ou autres lavages secs. [13] Que l’Islam ait voulu forcer ces versets du Coran pour instituer après les rapports sexuels la pratique d’un bain rituel de tout le corps dit ghusl est donc sans lien avec la demande coranique consistant à cette occasion de se nettoyer, simple mesure d’hygiène, position logique que l’on retrouve du reste au sujet du lieu d’aisance ».[14] Par contre, il est évident que le bain rituel de purification dit ghusl en Islam est en rapport direct avec la pratique dite du Mikvé dans le judaïsme.[15] Ce rapprochement a été opéré par l’Islam qui a fait sienne l’idée que les rapports sexuels tout comme les menstrues rendaient impur, nous allons le vérifier. Au final, pour parvenir à faire accepter au Coran cet emprunt, nous aurons constaté que l’Islam a amplement forcé le sens des termes junub et iṭṭahhara et que les lexiques de langue arabe en ont aussi été modifiés. Du point de vue coranique, rien en ces deux versets ne postule de la notion d’impureté et, par voie de conséquence, de pureté légale au sens que l’Islam le conçoit. À titre de confirmation supplémentaire, nous signalerons que fait effectivement référence à la notion de purification Dieu ne veut point vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier ». Ici ce n’est plus le verbe iṭṭahhara/ightasala qui est employé, mais la forme II ṭahhara qui manifestement est à comprendre au sens figuré de purification morale ou spirituelle, ce du reste conformément à l’usage de l’arabe antérieurement à l’investissement lexical réalisé par le Droit islamique. Selon le Coran, purification et donc pureté ne s’entendent qu’au sens figuré et, présentement, la preuve en est donnée par la pratique du tayammum, fonction symbolique de substitution quant aux ablutions, cf. Les ablutions selon le Coran et en Islam. 2– Concernant les impuretés rituelles, le verset principal est en rapport avec les règles et l’état d’impureté que l’on suppose alors aux femmes. En voici la traduction standard Et ils t’interrogent sur la menstruation des femmes. – Dis C’est un mal/adhâ. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures/yaṭhurna. Quand elles se sont purifiées/taṭahharna, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient. », Tout comme pour les versets précédents, l’Exégèse a interprété ce verset dans le sens qu’elle désirait, à savoir les menstrues sont impures et entraînent un état d’impureté nécessitant une purification, croyance archaïque directement là encore empruntée au judaïsme. Pour ce faire, il a été à nouveau dévié le sens de la racine ṭahara/yathurna et de la forme V iṭṭahhara/taṭahharna à qui l’on a attribué pour la première le sens de être pures » et pour la seconde le sens de se purifier ». D’une part, nous avons vu que le Coran donnait à iṭṭahhara le sens de se nettoyer et, d’autre part, nous rappelons que la racine ṭahara avant sa prise en charge lexicale par l’Exégèse a en réalité pour sens éloigner, écarter, être propre, être non souillé, ce qui s’agissant des menstrues périodiques signifie être dans la période où elles [les règles] sont écartées, autrement dit ne pas avoir ses règles. Ainsi, il n’y a aucune difficulté à comprendre en ce verset le propos coranique dont voici la traduction littérale Ils t’interrogent quant aux règles. Réponds C’est une indisposition/adhâ. Écartez-vous donc des femmes durant les règles et ne les approchez qu’une fois qu’elles ne les ont plus/yaṭhurna. Et, lorsqu’elles se sont nettoyées/taṭahharna,[16] venez à elles comme Dieu vous l’a ordonné. » Certes, Dieu aime ceux qui se repentent et Il aime ceux qui se purifient/al–muṭahhirîn. » Du point de vue de l’analyse sémantique, l’on constate qu’étant entendu que le segment c’est une indisposition/adhâ » est la réponse directe à la question évoquée ils t’interrogent quant aux règles » il est déterminant quant à la qualification des dites règles. Or, quelles que soient les significations du terme-clef adhâ mal, dommage, tort, d’où notre indisposition », aucune n’évoque la notion d’impureté. Si donc le Coran avait dû décréter que les menstrues étaient une impureté, c’est en cette réponse qu’il l’aurait fait et ce n’est manifestement pas le cas. Cette observation suffit en elle-même à affirmer que pour le Coran les règles ne sont pas une impureté pas plus qu’elles n’entraînent un état d’impureté, physique ou légale. Ainsi, qualifier les menstrues d’indisposition/adhâ ne fait pas de cet écoulement sanguin une impureté, mais est destiné à souligner que la gêne occasionnée par les règles est la cause de l’interdiction de rapports sexuels durant cette période. L’approche coranique est donc basée sur une compréhension saine de ce phénomène et non sur l’ensemble des croyances et superstitions que la tradition populaire avait rattachées à ce mécanisme physiologique incompris. Comme en l’on retrouve toutefois la mention de la purification au sens moral, sauf qu’à l’évidence le pluriel muṭahhirîn/ceux qui se purifient concerne ici non pas les femmes – qui n’ont pas à se purifier d’un état d’impureté que le Coran ne leur attribue pas – mais les hommes. En effet, puisqu’il est tout d’abord dit ceux qui se repentent », c’est donc que les Arabes avaient pour habitude d’avoir des rapports sexuels durant les menstrues[17] et qu’il leur est demandé à présent de cesser cette pratique et de rechercher ainsi une purification morale par l’obéissance à cette mesure divine. Cette obéissance est le sujet du rappel formulé par le segment comme Dieu vous l’a ordonné » et non une allusion à certaines pratiques sexuelles que le Coran aurait autorisées ou interdites. Le Coran ne se mêle pas de la sexualité des hommes et des femmes, mais l’Islam, comme toute religion, aime à gérer jusqu’à l’intimité des couples… Les menstrues ne sont donc pour le Coran qu’un phénomène physiologique occasionnant aux femmes une certaine gêne justifiant que l’on ne les “approche” pas durant cette période, mais, en aucun cas, le Coran confère aux règles une quelconque notion d’impureté. Ce paradigme coranique a donc nécessairement des implications directes en matière de pratiques rituelles a- Les menstrues et le jeûne. Puisque le Coran ne reconnaît pas de statut d’impureté en aucune sorte et, en particulier, lors des règles, il est donc cohérent qu’il n’envisage pas le concept de pureté rituelle et celui d’impureté légale, associations de termes qui en soi n’ont d’ailleurs aucun sens, mais notions juridico-religieuses qui imposeraient aux femmes des périodes où elles seraient interdites d’adoration rituelle au nom d’une prétendue impureté. Aussi, avions-nous déjà observé à propos du jeûne que le Coran ne mentionnait pas le cas des règles et que rien n’interdisait de jeûner en cette situation. cf. Le jeûne de Ramadan selon le Coran et en Islam. Toutefois, l’on déduit de cette particularité et de la qualification d’indisposition/adhâ des menstrues que si une femme ayant ses règles est affaiblie ou que son état de santé en est affecté elle peut alors considérer qu’il s’agit là d’une maladie et donc reporter son jeûne en des jours autres », Bien évidemment, nous sommes conscient que le point de vue coranique s’oppose ici frontalement à celui de l’Islam et, plus encore, à ce qui en la matière nous a intimement construit. b- Les menstrues et la prière. En vertu de ce qui précède, nous comprenons que le Coran n’ait jamais indiqué qu’une femme ayant ses règles ne devait pas prier, cf. La prière selon le Coran. Rappelons-le, cette restriction-exclusion au nom d’une impureté imputée à la femme à cette occasion est directement empruntée au judaïsme. Là encore, la position coranique est déroutante, car elle remet en cause notre relation à la religion, au sacré, à l’adoration et à Dieu. À bien y réfléchir, notre conception du rapport entre les menstrues la pureté et le sacré est purement culturel et religieux.[18] Il ne repose sur aucune vérité intangible et, si la perception de soi, du monde et de notre être au monde n’est que constructions, ce n’est pas pour autant de notre point de vue un argument déconstructeur. Il est à signaler que dans le judaïsme une femme ayant ses règles peut et doit prier et jeûner, pareillement pour le christianisme. Aussi, alors même que l’Islam a beaucoup emprunté au judaïsme quant à la notion d’impureté et de ses champs d’application, les juristes musulmans ont été amené à légiférer l’interdiction faite aux femmes de prier et de jeûner, dépassant en cela le modèle de référence. Ceci provient du fait que les versets candidats retenus pour imposer au Coran le concept d’impureté, et ont pour sujet la prière et les ablutions, d’où la confusion générée et la quasi obligation de décréter l’interdiction de prier, et par extension encore de jeûner, afin de ne pas laisser apparaître la contradiction générée en ces versets en raison de l’interprétation soutenue par l’Islam. c- Toucher et lire le Coran lors des menstrues. En toute religion la notion de pureté et son contraire sont liées à celle de sacralité et, même si en certains cas elle concerne les hommes et les femmes, comme après les rapports sexuels, il n’en demeure pas moins que le concept d’impureté rituelle affecte généralement plus le statut féminin, statut que les religions s’accordent à démarquer et inférioriser vis-à-vis de celui de l’homme, seul habilité à gérer le sacré. Ainsi, les femmes n’avaient-elles pas le droit de toucher qui la Thora qui la Bible, décisions androcentriques qui permettaient d’une pierre trois coups sacraliser les textes, inférioriser la femme, l’exclure de la fonction sacerdotale. Bien évidemment, le Coran ne peut reprendre et défendre ces affirmations et aucun verset ne stipule qu’il faille être en état de pureté rituelle pour lire ou toucher le Coran et, conséquemment, aucun état d’impureté qui l’interdirait. Il est pourtant régulièrement affirmé que les versets suivants sont un argument en faveur des croyances misogynes partagées par les religions Il s’agit, certes, d’une récitation magnanime issue d’un Livre bien gardé, ne le touchent que les Purifiés, c’est une révélation de ton Seigneur. », D’évidence, s’agissant du Livre principiel/umm al–kitâb, ici dit Livre bien gardé/maknûn » et ailleurs une Table préservée/lawḥ maḥfûẓ,[19] dont est issue la récitation/qur’ân » de par une révélation », les Purifiés/al–mutahharûn » en question ne sont pas les Hommes mais des créatures d’un autre plan de réalité que l’Exégèse assimile sans preuve aux Anges. Curieusement, la traduction standard confirme tous ces points, mais ajoute en note que si ce sont les Anges qui sont seuls autorisés à le toucher en se basant sur ce verset, le Musulman ne peut toucher la copie du Coran que s’il est en état de pureté », l’argument est aussi péremptoire qu’improbable ! d- La mosquée et les menstrues. En fonction de tout ce qui précède, il n’y aurait pas à préciser que rien n’interdit l’accès à la mosquée à une femme ayant ses règles, toute activité cultuelle ou rituelle lui étant par ailleurs autorisée. L’origine de cette exclusion est encore le judaïsme pour qui nul ne pénètre dans le Temple s’il est en état d’impureté[20] et cette interdiction fut étendue par la suite aux synagogues et, par imitation, il en fut de même pour les églises dans le christianisme jusqu’à peu et, à leur suite, l’Islam ne manqua pas là l’occasion d’ostraciser et inférioriser les femmes. S’il y a bien une chose partagée par ces trois religions, c’est la misogynie patriarcale. • Conclusion L’analyse littérale des versets mis en jeu par l’Islam pour soutenir sa croyance foncière en l’état d’impureté et, juridiquement, celle d’impureté légale, aura montré que ces concepts ne sont pas coraniques. Selon le Coran, rien n’est impur, ni de principe ni de fait, rien chez l’homme comme chez la femme n’est impur, il n’y a jamais d’état d’impureté, ni intrinsèque ni rituelle ni légale. En conséquence, le Coran n’a pas institué de processus de purification, mais a seulement édicté quelques règles simples relevant soit de la pureté spirituelle, soit de mesures d’hygiène. L’Islam, en sa volonté de ne pas suivre les chrétiens dans leur abandon théorique de la notion d’impureté rituelle au bénéfice de la notion d’impureté spirituelle a préféré s’inspirer directement de l’approche légaliste orthopraxique judaïque de l’impureté, point majeur dans la vie rituelle des juifs.[21] Ce faisant, elle a dévié l’objectif du Coran consistant à réfuter les antiques croyances relatives à l’impureté, la pureté et le sacré, au profit des notions coraniques de propreté physique et de pureté spirituelle. – Du point de vue conceptuel, nous avons donc démontré que les termes rijs/infamie et fisq/abomination employés en étaient sans rapport avec la notion d’impureté. Il ne servent pas non plus à qualifier lesdits aliments tabous, mais pour le premier le fait de transgresser ces tabous et pour le second d’immoler des bêtes aux divinités. Ceci vise donc des comportements humains que le Coran au sujet du khamr/vin met effectivement en lien avec l’ œuvre du Shaytân », Ce constat littéral indique donc que ces aliments ne sont pas tabouisés par le Coran du fait qu’ils seraient par nature impurs, mais uniquement de par une édiction divine. [22] Il n’y a donc aucune notion d’impureté en cette démarche. – C’est au sujet du rituel des ablutions que l’Islam a le plus essentiellement modifié le sens du Coran. Ainsi, en et il a été imposé au terme junuban le sens d’impur alors que lexicalement il indique la fin d’un rapport sexuel. De même pour le verbe-clef iṭṭahharû à qui l’Islam a conféré le sens de se purifier alors même que le Coran lui donne comme synonyme ightasilû lavez-vous ou nettoyez-vous, – En ces deux versets il est mentionné le fait de se nettoyer les parties génitales ou celles qui sont touchées par les excrétions sexuelles juste après les rapports. Il ne s’agit pas là de la purification d’une impureté, mais d’une simple mesure d’hygiène fort compréhensible. Il en ressort que le bain rituel/ghusl selon l’Islam n’a pas de fondement coranique, mais se réfère à la pratique judaïque du Mikvé. – L’analyse littérale de en s’appuyant sur les avancées lexicales et exégétiques mises en avant aux versets précédemment cités a démontré que pour le Coran les menstrues ne sont en aucune manière une impureté, mais une simple gène physiologique. En cela le Coran récuse les croyances archaïques véhiculées et légiférées par le judaïsme, superstitions que l’Islam s’empressera pourtant de reprendre à son propre compte. Bien que du fait de nos certitudes et nos habitudes ce point puisse paraître choquant, le sang menstruel n’est pas impur, les règles ne sont pas un état d’impureté et, à fortiori, la femme n’est pas à ce moment impure. – Il découle directement de ce constat littéral que selon le Coran tous les actes rituels sont permis pour la femme menstruée, notamment le jeûne et la prière. Le hiatus entre le Coran et l’Islam est ici majeur, mais là encore le Coran est cohérent, car jamais en réalité il ne fait mention de ce genre d’interdiction, voire tabou, alors même qu’il traite de manière détaillée des rites du jeûne et de la prière. – L’on soulignera toutefois une unique exception à ce point de vue coranique, mais ce sans qu’aucune notion d’impureté ne soit mise en jeu, puisqu’il a été précisé que l’on ne pouvait prier qu’après s’être nettoyé les parties souillées après un rapport sexuel que ce soit physiquement avec de l’eau ou de la terre. Stricto sensu cette limitation, qui concerne autant les hommes que les femmes, ne vaut que pour la prière et n’est pas indiquée pour toute autre pratique rituelle. – Il n’y a donc aucune preuve coranique justifiant de ce qu’une femme ayant ses menstrues, ou d’une femme et d’un homme après des rapports, ne pourraient toucher le Coran ou séjourner dans une mosquée pour cause d’impureté. Ainsi, le Coran réfute-t-il le concept d’impureté physique tout en mettant en lumière pour les croyants et les croyantes la recherche de la nécessaire pureté morale et spirituelle Dieu aime ceux qui se purifient/al–muṭahhirîn », Nonobstant, nous sommes parfaitement conscient des bouleversements qu’impliquent ces résultats littéraux, le changement de paradigme qu’ils supposent touche tout autant à la perception de soi qu’à notre conception du rituel et du sacré. En la démarche d’Islamité que sous-tend et soutient notre approche du Coran rien n’est imposé ni collectif, mais tout relève et dépend d’un parcours personnel. Il faut donc savoir raison garder et être prudent quant aux démarches de déconstruction, car déconstruire sans être en mesure de reconstruire revient à détruire. Comprendre la Parole de Dieu au-delà des paroles des hommes est un long chemin. Dieu, en sa Miséricorde, a voulu que cette Voie s’inscrive dans la durée, afin de nous habituer à l’effort et au retranchement, car ce n’est qu’en la solitude que l’on connaît le Seul. Dr al Ajamî [1] Voir 5– Le halâl selon le Coran et en Islam et 6– Le halal l’abattage rituel selon le Coran et en Islam. [2] Cf. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme », Matthieu ; XV, 11. Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme », Matthieu ; XV, 18. Cependant, malgré cette position évangélique, l’Église a en pratique conservé la notion d’impureté et, par exemple, il fut jusque dans la moitié du 20e siècle maintenu le rituel dit des relevailles, lequel est directement repris des lois sur l’impureté du Lévitique. [3] Extrait d’un célèbre hadîth rapporté par al Bukhârî. [4] En effet, nous avons largement démontré que pour le Coran les hommes et les femmes sont égaux sur tous les plans voir Égalité homme femme selon le Coran et en Islam. [5] قُلْ لَا أَجِدُ فِي مَا أُوحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلَى طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلَّا أَنْ يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَمًا مَسْفُوحًا أَوْ لَحْمَ خِنْزِيرٍ فَإِنَّهُ رِجْسٌ أَوْ فِسْقًا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللَّهِ بِهِ فَمَنِ اضْطُرَّ غَيْرَ بَاغٍ وَلَا عَادٍ فَإِنَّ رَبَّكَ غَفُورٌ رَحِيمٌ [6] 2 – Le haram les tabous selon le Coran et en Islam. [7] يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالْأَنْصَابُ وَالْأَزْلَامُ رِجْسٌ مِنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ » [8] يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلَاةِ فَاغْسِلُوا وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ وَامْسَحُوا بِرُءُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَيْنِ وَإِنْ كُنْتُمْ جُنُبًا فَاطَّهَّرُوا وَإِنْ كُنْتُمْ مَرْضَى أَوْ عَلَى سَفَرٍ أَوْ جَاءَ أَحَدٌ مِنْكُمْ مِنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُمْ مِنْهُ مَا يُرِيدُ اللَّهُ لِيَجْعَلَ عَلَيْكُمْ مِنْ حَرَجٍ وَلَكِنْ يُرِيدُ لِيُطَهِّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ [9] Cf. Le Coran, essai de traduction, Maurice Gloton. [10] Voir par exemple ; ; ; [11] La manipulation terminologique du terme junub peut-être aussi vérifiée par le fait que les lexiques donnent à ce terme le sens de impureté par écoulement du sperme, alors que le Coran s’adresse en ce verset tant aux hommes qu’aux femmes. Ainsi, si junub avait eu quelque chance de pourvoir qualifier quelque chose d’impur il aurait fallu que ce soit les secrétions sexuelles tant masculines que féminines ! La position phallocrate dominante trahit donc à cette occasion une intervention directe de la part des hommes sur le lexique en fonction de leur conception de la sexualité. [12] يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا لَا تَقْرَبُوا الصَّلَاةَ وَأَنْتُمْ سُكَارَى حَتَّى تَعْلَمُوا مَا تَقُولُونَ وَلَا جُنُبًا إِلَّا عَابِرِي سَبِيلٍ حَتَّى تَغْتَسِلُوا وَإِنْ كُنْتُمْ مَرْضَى أَوْ عَلَى سَفَرٍ أَوْ جَاءَ أَحَدٌ مِنْكُمْ مِنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُمْ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَفُوًّا غَفُورًا Nous avons analysé la première phrase de ce verset en l’article L’interdiction du vin/khamr et des boissons alcoolisées selon le Coran et en Islam. [13] Sur la différence entre le champ d’application du tayammum entre le Coran et l’Islam, voir Les ablutions selon le Coran et en Islam. [14] Étymologiquement et lexicalement le terme ghâ’iṭ désigne le lieu où l’on fait ses besoins et, par métonymie, les excréments, ce qui signifie que ne sont pas ainsi englobées les urines, contrairement à ce que l’Islam statue. [15] Citons la Thora Si une femme a couché avec un homme et a eu commerce avec lui, elle se baignera dans l’eau ainsi que lui, et ils seront impurs jusqu’au soir. » , Lévitique, XV, 18. Ce verset justifie la pratique du Mikvé, bassin d’eau courante dans lequel l’on s’immerge entièrement afin de se purifier. La pratique du ghusl ou bain rituel, de tout le corps en est une adaptation, de même le baptême par immersion dans le christianisme est inspiré de cette pratique rituelle de purification, institution majeure dans le judaïsme. [16] C’est-à-dire à la fin des règles, ce qui se déduit du fait qu’il a été auparavant interdit les rapports durant les règles. [17] Le segment introductif Ils t’interrogent quant aux règles » indique qu’il y a eu à Médine un débat entre les primo-musulmans arabes et leurs habitudes en la matière et les juifs qui religieusement interdisaient cette pratique. L’on peut aussi supposer à peu de frais que le débat dut être alimenté par la position chrétienne plus laxiste. [18] L’impureté fonctionne donc comme un renforcement à contrario du sacré, et c’est bien là l’origine de l’interdiction faite aux femmes ayant leurs règles d’accomplir les circumambulations autour de la Kaaba, lieu le plus sacré en Islam. [19] Le propos explicite des vs21-22 est du point de vue terminologique quasi équivalent à celui de nos versets ce qui permet d’établir un lien d’intratextualité de manière sûre confirmant le sens plus allusif de nos versets référents. [20] Cf. Mishna Kélim I, 8. [21] Ces emprunts au judaïsme sont une constante en Islam avec, en général, une légère atténuation de la rigueur orthopraxique de la Loi juive, la halakha. C’est ici le cas, et il suffit pour s’en convaincre de lire ce passage que les doctes rabbins ont inscrit noir sur blanc dans la Thora Quand une femme aura un flux, un flux de sang dans sa chair, elle sera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir. Tout meuble sur lequel elle se couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur. Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et sera impur jusqu’au soir. Quiconque touchera un objet sur lequel elle se sera assise, lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et sera impur jusqu’au soir. S’il y a une chose sur son lit ou sur lequel elle se sera assise, celui qui le touchera sera impur jusqu’au soir. Si un homme couche avec elle et que l’impureté de la femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera impur. », Lévitique, XV ; 19-24. [22] Sur ce point, voir 2 – Le haram les tabous selon le Coran et en Islam ; al–muḥarramât ; İç Hastalıkları Uzmanı +90 544 482 96 48 herturk Acıbadem Bodrum Hastanesi Ortakentyahşi Mahallesi, Gölbaşı Sk. No11 Bodrum, Muğla

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